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  • : Moleskine et Moi
  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
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Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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Série(s) en cours

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Quand je cause d'un film, je fais souvent des articles plutôt longs, et pas toujours en phase avec l'actualité du moment. Dans cette page d'avis vite dits je me propose de faire exactement l'opposé : quelques mots rapides pour donner un avis sur ce que je viens de voir. Certains films feront peut-être par la suite l'objet d'articles plus complets, ou pas. Cette page

est donc mise à jour en même temps que l'encart "Vu récemment" qui pointe vers elle...

Fallout saison 1 :

Expendables 3 :

True Detective saison 4 :

Echo mini-série :

Le Problème à 3 Corps saison 1 :

Foundation saison 2 :

Shining Vale saison 1 :

Supersex mini-série :

Mayor of Kingstown saison 2 :

Paris Police 1905 mini-série :

Le Règne Animal :

Reach Me :

The Iron Claw :

Threesome saison 1 :

L'Entourloupe :

Deadpool 2 :

Comment réussir quand on est c.. et pleurnichard ! :

Ce Plaisir qu'on dit Charnel :

Sex Addiction : Petit film sans grande prétention, mettant en scène des comédiens de second plan (en tout cas à l'époque), on plonge grâce à ce long métrage dans les arcanes de la politique, la conquête du pouvoir, mais aussi les addictions (ici, au sexe), le cynisme qui va avec tout ça, et en fin de compte on a un tableau pas des plus réjouissants (mais à défaut, assez honnête et objectif) de la condition humaine moderne. Alors qu'au début, le personnage principal n'a aucun problème d'addiction sexuelle, on se demande ce qui tout à coup l'entraîne là-dedans, et pourquoi il commence à faire ça. Et on se rend compte qu'il le fait, parce qu'il le peut. Tout bonnement. C'est seulement ensuite, quand il y prend goût et en fait une habitude, qu'il ne peut plus s'en passer. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que le film évite de trop se vautrer dans le manichéisme lambda (le méchant mari sans morale, la gentille femme bafouée) et donne à voir un point de vue plus large (les qualités sincères du mari, les entorses avec la morale pour garder l'accès au pouvoir de la femme), qui permet d'être plus nuancé que ce qu'on pourrait croire au départ. Et puis il y a quelques scènes avec un Richard Dreyfuss qui incarne un maître politicien chevronné et habitué aux pires côtés de l'âme humaine. L'ensemble m'a convaincu que ce film, sans être un must, reste tout à fait honorable et intéressant à regarder.

Celles qu'on n'a pas eues : Film français du début des années 1980, où les hommes parlent entre eux des femmes, d'amour et de sexe. Ne serait-ce que d'un point de vue anthropologique quand on s'intéresse aux relations hommes-femmes ! Et aussi pour mesurer le gouffre qui nous sépare de la société française telle qu'elle existait il y a une quarantaine d'années. C'est un film comme il n'en existe plus, avec des dialogues écrits dans un français soutenu et parfait (qui serait moqué aujourd'hui), une mise en situation très scolaire (des hommes dans un compartiment de train racontent tour à tour un souvenir marquant d'une femme qu'ils désiraient mais qui a été la source de mésaventures), des comédiens à la papa, des histoires qui mettent en relief le sens de la morale d'alors (ce qui se fait, ne se fait pas, ou laisse des remords...). Sans que cela soit un grand film, ni dans son scénario ni dans sa réalisation, cela fait typiquement partie des œuvres que j'aime découvrir ou revoir pour justement leur aspect suranné qui les classe en total décalage avec le cinéma contemporain, tellement lisse, moralisateur et bien pensant. C'est presque à un cours d'histoire sociétale qu'on assiste en regardant ce film. Rien que pour ça (et pour sa brochette d'acteurs), il vaut le coup d’œil.

LT-21 saison 1 : Il y a comme ça de temps en temps, des petites séries françaises sorties de nulle part sans prévenir, et qui titillent ma curiosité et réveillent mon intérêt. C'est le cas de cette première saison de LT-21, qui nous parle d'une pandémie qui s'avère aussi dangereuse que non mortelle (tient, ça vous rappelle un truc ?). Le virus fait perdre la mémoire. On ne sait plus qui ont est, on ne reconnaît personne. Tout ce qui touche la mémoire "personnelle et affective" est effacé. Déjà, bien qu'intéressant sur le papier, le concept est bancal. Tu as oublié ton métier mais tu sais toujours faire du vélo ou conduire une bagnole. Tu as oublié les livres que tu as lus, mais tu sais toujours lire. Mouais. Moyen crédible. Déjà là, moi, je tique un peu. Mais bon, "Admettons !" comme dirait Jean-Marie. Si ce n'était que ça qui déconne dans cette série, ça irait. Malheureusement... Par où commencer ? Allez, par le plus évident, qui saute aux yeux dès les premières images, et qui perdurera tout au long de la saison : c'est ultra-cheap. On voit que les moyens sont très limités, et ça se ressent méchamment à l'écran. La production fait certainement de son mieux, mais elle est clairement fauchée comme les blés. Remarquez, ça encore, c'est un reproche sans en être un réellement. Ils n'y peuvent rien s'ils n'ont pas la thune suffisante. N'empêche que ça se voit un peu trop sur le produit fini, et c'est bien dommage parce que ça n'aide pas à rehausser la qualité de l'ensemble. Mais là encore : "Admettons !". En revanche, pour l'écriture, le scénario, les dialogues, l'interprétation, le manque de moyens n'est pas une excuse valable. Et désolé, mais c'est franchement pas terrible de ce côté-là. J'ai déjà parlé de la cohérence générale plus haut, mais il y a aussi l'écriture des personnages, superficielle, et des lignes de dialogue, pas folichonnes, pas subtiles. Du tout. Et la conséquence directe, c'est que le jeu d'acteur est à la mesure du texte à débiter. Dire que je n'ai pas été convaincu est un doux euphémisme. Il y a Patrick Bouchitey qui essaie de s'en sortir en cabotinant comme il peut (et dieu sait que je l'aime pourtant), misant tout sur sa gueule, mais même lui rame sévère. Ses tirades sur le mode complotiste, sur le privilège des vieux blancs hétéro tout droit sorties d'un discours de Sandrine Rousseau, c'est... pfff. Les militaires de leur côté sont d'un ridicule affirmé. L'héroïne, une infectiologue de talent aurait été empêchée dans son génie scientifique par le patriarcat systémique... j'en passe et des meilleures. Sur le fond, c'est d'une lourdeur sans nom. Bref, l'image est triste à pleurer, le son fait souffler fort du nez... et puis surtout l'intrigue me paraît bien mal embarquée pour le moment. La saison 2 permettra peut-être une évolution dans le traitement de la thématique, que ça fasse un peu plus envie à regarder, mais sincèrement, de ce que j'ai pu voir en saison 1, un doute raisonnable s'impose à moi.

Reacher saison 2 : La première saison de Reacher m'avait autant pris au dépourvu que très largement plu. Voici donc le retour du mastodonte enquêteur qui a pour seul bagage sa brosse à dents. Et cette fois encore, il va avoir fort à faire. On fait connaissance avec sa team d'enquêteurs qu'il supervisait quand il était encore militaire, et cette dernière se fait gentiment dégommer, cible d'un mystérieux commanditaire à la tronche patibulaire (Robert Patrick a vraiment chopé une gueule pas possible avec les années !). Comme à son habitude, Reacher va faire jouer son cerveau et ses muscles (pas toujours dans cet ordre) pour démêler l'affaire et se faire vengeance. On a donc droit à du suspense, des rebondissements, de belles scènes de baston de temps en temps, un peu de romance à l'américaine (et à la papa : autant Reacher est baraqué, autant ses nanas sont super carrossées) et des répliques savamment dosées. J'ai bien aimé le personnage du flic qui tient tête à Reacher, aussi bourrin et rigide que lui (Domenick Lombardozzi). J'ai bien aimé celle qui interprète son love interest, d'une classe folle à l'écran (Serinda Swan). J'ai beaucoup aimé le rôle en contre-emploi total de celle qui est le bras droit de Reacher (Maria Sten, une ancienne Miss Danemark qui n'a visiblement pas qu'un physique !). Et puis Alan Ritchson dans le rôle titre, est juste énorme (dans tous les sens du terme). Je l'ai déjà dit pour la première saison, mais la série Reacher est vraiment faite sur un moule à l'ancienne, qui n'est pas pour me déplaire, loin de là, je dirais même que ça manque cruellement sur le petit écran actuellement. À voir sans hésiter.

Fargo saison 5 : Avec sa cinquième saison, Fargo renoue avec le meilleur de sa production. Non pas que les récentes saisons aient été mauvaises, loin de là même, la qualité est toujours au rendez-vous avec Fargo. Mais là, on atteint des sommets. Cette histoire de femme au foyer parfaite qui cache un lourd secret est vraiment délectable du début à la fin. Quant à celui qui emporte le morceau sans contestation possible, c'est Jon Hamm qui incarne un shériff ultra conservateur et macho au dernier degré absolument monstrueux de charisme et de détestation qu'il inspire. Évidemment, dans leurs exagérations tous les personnages sont caricaturaux au possible, ce qui d'habitude aurait plutôt tendance à me faire fuir vite et loin, mais pas cette fois. Parce qu'il y a, comme souvent dans Fargo, cette pointe d'humour, d'ironie mordante, de cynisme larvé, qui transpire tout au long du récit. Ce petit quelque chose qui fait qu'on sait que tout cela doit être pris au second degré, voire plus. Tout comme d'ailleurs, on retrouve à chaque fois un aspect qui vient flirter avec le fantastique le plus pur (ici c'est le personnage mystérieux de Ole Munch, dont on sous-entend qu'il traine sa carcasse dégingandée depuis 500 ans dans les environs...). Fargo possède cette qualité rare d'enrober de subtilité ses outrances, ce qui lui permet de tout faire, même des caisses, sans que cela paraisse lourdingue. Traitée de manière plus directe et bas du front, tout l'aspect très féministe et victimisation de l'histoire m'aurait très vite fatigué tant on va loin parfois dans la caricature grotesque, mais là c'est tellement bien mené, le style et le ton sont tellement bien travaillés que ça passe crème. Comme quoi, avec du talent... et Fargo regorge de talent. De l'écriture à la réalisation en passant par l'interprétation. Croyez-moi, plongez la tête la première dans cette saison, vous allez adorer détester le Shériff Roy Tillman !

The Gilded Age saison 2 : La première saison m'avait très agréablement surpris, aussi bien par sa forme que sur le fond. La plongée dans le New-York de la haute société de la fin du XIXème siècle à laquelle nous convie The Gilded Age est très surprenante, pour le moins dépaysante, entre attitudes guindées et morale rétrograde (en tout cas vu d'aujourd'hui), lutte des classes, place de la femme, ségrégation raciale, relations amoureuses et intérêts financiers... J'ai presque envie de dire que toutes ces thématiques restent formidablement d'actualité, autant qu'elles l'étaient à l'époque. Seul le point de vue change quelque peu. C'est d'ailleurs là peut-être le seul petit reproche qu'on puisse faire à la série : par moments j'ai eu cette sensation de voir une situation des années 1880 présentée et mise en scène avec un regard d'aujourd'hui, laissant transparaître plus que je ne l'aurais aimé des pointes de décalages temporels sur le plan de la morale, du bien et du mal, du jugement. C'est léger et pas systématique, mais l'une ou l'autre fois ça m'a gêné. D'autant plus que sur tous les autres plans c'est une réussite totale. Du point de vue reconstitution historique, décors, interprétation, intrigues et sous-intrigues, intrication des différents personnages, suspense, enjeux... tout est vraiment bien maîtrisé, et on retrouve avec plaisir la qualité made in HBO sur l'écran. Et puis Carrie Coon. Rien que ça déjà... Bref, belle confirmation de la qualité d'ensemble de cette série en seconde saison, vivement la suite !

Satisfaction saison 1 : Cette série est assez déconcertante. Parfois inattendue, parfois les deux pieds dans le cliché le plus facile. Parfois témoin d'une réalité à laquelle tout le monde se verra un jour confronté à divers degrés, parfois chantre de ce qui se rapporte plus à des fantasmes improbables. Parfois jouant sur l'inversion des rôles et des valeurs, parfois se vautrant dans une morale toute occidentale. Plus j'avançais dans les épisodes, plus je me disais qu'en fait, chacun peut y trouver ce qui lui plaît ou l'arrange dans cette histoire. Ah ! à ce moment-là de mon commentaire, il est certainement utile de préciser que ça cause de relations de couple. De la vie d'un couple, mais aussi de ce qui se passe dans la tête de l'homme et de la femme qui le compose chacun de son côté. Des incompréhensions, des non-dits, mais aussi des évidences, du confort et du fait qu'il y a autant de dualité que de complémentarité à trouver au sein d'un couple. On aborde les envies, les désirs, parfois refoulés, parfois à bon escient et parfois malencontreusement, les fantasmes, les limites qu'on s'autorise ou non à franchir, qu'on autorise ou non l'autre à franchir. La série place souvent le débat au niveau de la morale, même sans la citer nommément, mais elle démontre également à quel point cette notion est floue et relative selon les circonstances et le moment. Cette série a les atours d'une série propre sur elle, presque prévisible, et pourtant elle pousse la réflexion plus loin qu'on ne le croirait aux premiers abords, si on se donne la peine d'y repenser. Elle apporte quelques réponses foireuses aux questions qu'elle pose, et d'autres bien plus nuancées et subtiles qu'il n'y paraît. Je suis très curieux de voir où va mener la suite, mais j'avoue avoir été surpris par le contenu de cette première saison.

Inside Man mini-série : Cette mini-série se décompose en seulement quatre épisodes qui développent cependant un certain nombre de personnages avec brio, une histoire composée de plusieurs sous-intrigues savamment mêlées, et ménage un suspense très prenant. Il y a dans cette mini-série un sens du tragi-comique assez particulier, et qui cerise sur le gâteau, fonctionne plutôt bien. Côté écriture donc, c'est bien foutu. Côté interprétation ensuite, on a un très beau casting qui semble se faire plaisir à l'écran, et ça se ressent. Le format ramassé en peu d'épisodes densifie le récit, et pourtant on n'a pas l'impression de survol, les personnages sont suffisamment fouillés malgré le peu de temps qu'on a pour cela, et l'action ne souffre d'aucune lenteur. Bref, c'est malin, ça sort de l'ordinaire, ça emmène certains personnages dans des dilemmes impossibles, ça a une bonne dose d'humour qu'on peut qualifier de féroce, et en fin de compte ça parvient à surprendre son petit monde. Bref, j'ai apprécié !

What If...? saison 2 : Retour de la série Marvel qui vous propose de visiter des mondes alternatifs dans lesquels les événements tels qu'on les connaît ont tous été soumis à un point de bascule au cours duquel quelque chose se sera passé différemment, entrainement ce faisant, toute une série de modification de l'Histoire pour aboutir à une toute autre réalité. L'idée est super intéressante, et personnellement j'ai toujours aimé ce concept, aussi utilisé dans le comics du même nom que je lisais déjà étant gamin. La série animée souffre du même problème que le comic book d'origine, à savoir : si le personnage développé ou l'événement alternatif ne vous branche pas plus que ça, l'histoire aura moins d'intérêt à vos yeux. C'est donc très relatif comme résultat, d'un épisode à l'autre, selon vos propres goûts et inclinaisons personnelles... Et justement dans cette seconde saison, sans que la qualité d'ensemble ne soit remise en cause, j'ai moins accroché que dans la première aux histoires proposées. Certaines oui, d'autres beaucoup moins. En revanche, ce que j'ai trouvé appréciable, c'est qu'une trame d'ensemble reste sous-jacente aux différents épisodes, cela donne au patchwork de réalité alternatives un semblant de cohérence et apporte un sens supplémentaires aux différents récits abordés. En tout cas, bien que j'ai trouvé cette seconde saison un peu en-dessous de la première, cela reste très agréable à regarder.

The Expanse saison 6 : La saison 6, qui plus est raccourcie à 6 épisodes, met un terme à la série The Expanse. On est très loin de l'adaptation de l’œuvre littéraire complète (qui comporte neuf tomes pour l'intrigue principale + un dixième regroupant des nouvelles dans l'univers de The Expanse) dont l'histoire est encore bien plus complexe et dense que ce que la série propose, bien que cette dernière soit, il faut bien le dire, de très bonne facture. Cette fin donc, qui ne correspond pas à celle des romans (et pour cause, bien des événements à venir et développements divers n'ont pas pu y être abordés dans la série), a un arrière-goût de frustration. Les scénaristes savaient que la sixième saison serait la dernière, ils ont donc aménagé une sorte de fin à peu près satisfaisante sur certains points, mais très décevante sur d'autres. Je n'ai pas compris par exemple, quel était l'intérêt d'introduire les personnages des enfants "ressuscités" de Laconia, ni même du reste pourquoi accorder de la place à un personnage, certes très important, mais qui n'aura pas le temps d'être correctement abordé tel que Winston Duarte. Tout ce qui concerne Laconia dans cette sixième saison restera lettre morte, et c'est vraiment très dommage d'un point de vue narratif. La série avait déjà commencé à dévier un peu des romans pour une raison que je n'arrivais pas à comprendre et de manière très abrupte en fin de saison 5 (mais j'ai eu le fin mot en retard : l'un des acteurs principaux s'est vu rattrapé par une polémique post MeToo, accusé de tout un tas de choses pas très en vogue en ce moment, sans qu'il n'y ait ni jugement ni poursuite judiciaire comme de bien entendu, mais flingage en bonne et due forme, sans autre forme de procès de la carrière du bonhomme), ce n'est pas cette fin-là qui rattrapera les choses, malheureusement. L'adaptation de cette série de romans m'avait dès le départ paru très ambitieuse, mais avait réussi là où je ne l'attendais pas forcément : rendre parfaitement crédible à l'image cet univers hyper-dense, fait de nœuds géopolitiques et de concepts scientifiques très intéressants. Ce que je craignais dès le départ a fini par arriver : la série n'a pas eu le temps de développer l'ensemble de l'intrigue des romans avant de s'achever contrainte et forcée. Certains choix narratifs n'ont pas été des meilleurs, d'autres m'ont semblé très pertinents. Cette fin a pour moi un goût amer, qui ternit un l'ensemble. Certainement est-ce ma déception qui parle plus fort que mon objectivité sur ce coup-là. En revanche, je ne saurais que trop conseiller aux amateurs de littérature de Science-Fiction de vous lancer à corps perdu dans les romans, qui forment une immense fresque humaine et spatiale, passionnante du début à la fin, et gérée de mains de maîtres (au pluriel car les romans sont écrits à 4 mains).

Troppo saison 1 : Australie + crocodiles + Thomas Jane = trois très bonnes raisons de découvrir cette série. Pourtant cette dernière n'a pas fait de vague, il s'en est fallu de peu que je passe à côté. Il me reste donc quelques réflexes de vigilance qui m'ont évité qu'elle passe sous mes radars. Curieux mélange de classicisme et de modernité que cette série. Une mort aussi curieuse que facilement classable en suicide. Une disparition troublante. Des enquêteurs baroques et mis au ban de la société mais aussi tenaces qu'intuitifs. Un environnement hostile, des personnalités borderline, des rebondissements, et une fichue impression d'être oppressé par l'humidité et la chaleur tropicales constantes qui transpercent l'écran. Les "héros" ne sont pas d'un contact facile, ils donnent plutôt envie de déprimer que de les connaître, mais dans leurs genres très particuliers et assez opposés, ils sont efficaces. Et ça c'est très agréable dans un film ou une série, qu'un duo parvienne à concilier l'originalité et la complémentarité. Parce que malgré la recette ultra bateau des deux enquêteurs très différents et qui ne s'entendent pas, on a quand même l'impression de voir quelque chose d'inédit. Cela témoigne à mon sens d'une belle qualité d'écriture, de caractérisation des personnages et d'interprétation. Thomas Jane que j'ai toujours beaucoup apprécié, se montre ici sous un jour que je n'ai pas l'habitude de lui voir : vieux, fatigué, défraîchi, fini. Quant à Nicole Chamoun que je ne connaissais absolument pas, elle ne passe pas inaperçue et dégage quelque chose de très troublant, quelque part à la confluence entre le bizarre, l'inquiétant et l'attirant. Le combo de ses deux comédiens donne à la série une personnalité dérangeante et authentique. Je n'en ferai pas une série à voir absolument ni la réussite de l'année, mais n'hésiterai pas une seconde à la qualifier de belle surprise.

Pax Massilia mini-série : Qu'il s'agisse de cinéma ou de télévision, quand Olivier Marchal est à la fois à l'écriture et à la réalisation, on sait d'entrée de jeu qu'on sera sur du qualitatif. Avec cette mini-série sur le milieu du grand banditisme à Marseille, et les liens entretenus, plus ou moins ambigus, avec les forces de police, Olivier Marchal revient aux bases qui ont fait sa réussite. Peut-être même tellement les bases qu'on pourrait l'accuser de se laisser aller ici et là au cliché. Peut-être effectivement. Mais ça fonctionne si bien qu'en réalité, on s'en fout ! Okay, ce n'est pas la composition la plus subtile qu'aura délivrée Marchal au cours de sa prolifique carrière, mais dans le contexte et sur ce format, cette approche se révèle à mes yeux très pertinente et particulièrement efficace. Et l'efficacité reste l'une des qualités cardinales d'un bon polar, non ? Dans cette mini-série on va volontairement mettre l'accent sur le flou qui existe dans la frontière entre policiers et racaille, sur cette idée qu'il s'agit des deux faces d'une même pièce sur le plan des méthodes et des actes. Qu'un de ces flics aurait aussi bien pu se retrouver dans le "camp d'en face" sans que sa personnalité n'en soit grandement changée, ou l'inverse.  Ce qui est assez troublant d'ailleurs, mais répond certainement à une certaine réalité en fin de compte. Tout comme le récit ne tergiverse pas et va droit au but, les personnages sont carrés, un poil caricaturaux et fortement caractérisés, presque iconiques. Mais ça marche. Certainement parce que le rythme imprimé à cette mini-série ne laisse pas le temps de s'appesantir sur les détails. Mais aussi selon moi, parce que l'interprétation se veut très fidèle à ce sentiment "brut de décoffrage". Sentiment qu'on retrouve également dans les dialogues, bourrés de punchlines et de testostérone (y compris chez les personnages féminins, rangez les reproches féministes prémâchés). Bref, on n'atteint pas le meilleur de ce qu'a pu créer Olivier Marchal, mais on a du solide. Très solide.

Les Chevaliers du Zodiaque : Si vous êtes de ma génération ou de la suivante, vous n'avez pas pu échapper aux Chevaliers du Zodiaque en version animée. Ça a été un hit à l'époque. Et comme tous les succès, il y a tendance à vouloir capitaliser dessus et le rentabiliser un max en produits / séries / films dérivés. Il y a déjà eu plusieurs tentatives de remettre les Chevaliers du Zodiaque au goût du jour en en modifiant légèrement le concept, sans que cela ne prenne vraiment (je fais ici référence au film d'animation récent sur Netflix, et à la myriade de déclinaisons en mangas papier par exemple)(exception faite du jeu de société édité chez Yoka By Tsume, vraiment très réussi). C'est donc partie remise avec cette adaptation live qui souffre des mêmes mots que les précédentes tentatives. À savoir, un scénario qui s'éloigne beaucoup trop du manga d'origine que tout le monde a encore bien à l'esprit. Pour le cas de ce film, des chevaliers de bronze vous n'en verrez que 2 : Seiya (Pégase) et Neron (Phoenix)(au lieu de Ikki), un gentil, un méchant. Exit Shiryû, Shun, Hiôga et tous les autres. Et d'armures finalement très peu aussi, une bonne partie des combats se déroulant sans armure. L'histoire de ce film, qui se veut le début d'une franchise (dont je doute quelque peu de la longévité) est plutôt banale, et j'étais à deux doigts d'ajouter une lettre pour écrire "bancale". Au crédit du film cependant, on peut noter des effets spéciaux travaillés à défaut d'être innovants, et surtout un casting pas inintéressant pour autant qu'on s'intéresse aux seconds couteaux. Jugez plutôt : dans le rôle principal de Seyia, on retrouve Mackenyu avant qu'il ne marque plus durablement la rétine dans son rôle de Roronoa Zoro dans la série One Piece (une autre adaptation de manga !), et parmi les seconds rôles on a une belle brochette d'anciennes gloires telles que Famke Janssen, Sean Bean (devinez ce qu'il advient de lui ?), Nick Stahl et Mark Dacascos. Pas dégueu quand même non ? Malheureusement je crains que le casting ne suffise pas à sauver ce film du sort qui lui est prédestiné... Si j'en crois mon horoscope personnel, les prévisions ne sont pas bonnes.

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